La petite baraque sur rails

La petite baraque sur rails

Projet imaginé par Emmanuel Blivet, photographe, et Caroline Flamant, comédienne.

Fabriquée à partir d'un ancien châssis en acier de lorry récupéré grâce à la solidarité cheminote, cette petite baraque sur rails réalisée en bois de châtaignier, coconstruite avec les amis d'Horizons Navigués Partagés, fut positionnée sur des rails en face des deux grues emblématiques de la presqu'île de Caen, et en passe d'être sauvées.

Pour garder l'esprit initial du projet du collectif Presque Nous regroupant des d'artistes basés sur la Presqu'île, l'idée était de mettre en valeur les vestiges du passé industriel de ce territoire, non plus en les figeant sur pellicule, mais en les utilisant pour imaginer et créer un objet de rencontres et d'échanges avec les passants.

Ceci avec la volonté que « cet objet » participe aussi à la mise en valeur de cette partie de la presqu'île tournée vers le canal et épargnée du projet d’écoquartier quelque peu avorté.

Pour mettre en scène la mise en service de la petite baraque sur rails et donner à vivre un moment poétique et hors norme, l'envie est venue de faire intervenir un personnage atypique prénommée Rougeline.

« Rougeline est un personnage qui existe depuis 2020. Je l'ai imaginée pour me permettre de déambuler costumée où que ce soit afin de pouvoir favoriser des échanges incongrus, poétiques et décalés avec les gens. »   Caroline Flamant 

Lorsque Rougeline se déplace, c'est uniquement à pied, munie d'une carte routière. Elle ne passe pas inaperçue dans son grand costume rouge et renvoie l'image d'un personnage atemporel et irréel. « Son truc à elle » est de se perdre ici ou là. En effet, chaque fois qu'elle arrive quelque part c'est parce qu'elle s'est perdue et elle n'a pas d'autre choix que de demander son chemin.

Au mois d'avril, elle est donc allée « se perdre » sur la Presqu'île, durant quelques jours. Ses déambulations l'ont conduite à découvrir l'existence d'une légende de l'ancien port de la Presqu'île, racontée il y a fort longtemps par les marins et les dockers...

Aussi, pour faire revivre cette légende, Rougeline s'est installée dans la baraque sur rails pour préparer des crêpes et du café et en proposer aux passants afin d'échanger, se rencontrer et pourquoi pas raconter la fameuse légende, intitulée Jacques et la créature de l'estuaire...

Cette petite performance, qui a pris la forme d'une agréable pause conviviale, s'est déroulée les 18 et 19 avril dernier. Et cette expérience fut un réel plaisir !

Emmanuel a bien évidemment pris toutes ces photos pour témoigner de l'action. Avec sa matière et un enregistrement audio de la narration de la légende, proposé par Caroline, ensemble ils réaliseront un document visuel et sonore pour mettre en valeur ce travail commun et le donner à voir (... vraisemblablement courant juin 2024).

Affaire à suivre donc !